L’hôtellerie est un domaine d’activité assez pointilleux qui exige divers savoir-faire. Il y a certainement assez d’avantages à tirer lorsque vous possédez un complexe hôtelier. Toutefois, il faudrait connaître les processus à suivre avant de vous lancer dans un tel projet.
Étape 1 : Avoir en amont un projet
Peu importe l’idée que vous avez pour la création de votre complexe hôtelier, vous ne devez pas la réaliser sur-le-champ. Cela nécessite au préalable une certaine réflexion pour assurer la solidité d’une base afin de mettre votre projet sur pied tout en le faisant durer.
Le plan d’affaires
La pose des chiffres est importante pour entreprendre. Ce volet prend en compte les besoins financiers ainsi qu’un business plan coriace et bien élaboré. Ce dernier pourra être utilisé comme véritable argument pour faire lever des fonds auprès des banques ou investisseurs.
Tout d’abord, vous devez analyser la zone qui va abriter votre hôtel. Vous devez chercher à savoir : s’il y a des touristes dans cette zone ; s’il y a de la concurrence ; quelle sera votre future clientèle ? Assez de critères qui doivent attirer votre attention.
En effet, votre plan d’affaires doit ressortir votre étude de marché, votre équipe y compris votre stratégie. Votre objectif premier doit être de prouver que le projet va au-delà d’une simple idée et que l’hôtel est prêt à être mis en service.
Outre cela, les finances doivent être un angle crucial de votre plan d’affaires. Le mieux à faire est d’établir le budget des investissements, le programme de financement, ainsi que le compte de résultats. Il doit en être de même pour le plan prévisionnel tout en donnant avec précision les différents chiffres.
Le dernier aspect dans ce volet est que votre business plan peut aussi aborder un plan d’action, avec une stratégie de communication associée ainsi que des objets précis pour les trois premières années de vie de l’hôtel.
La sélection spécifique d’un mode de création et d’exploitation
Pour ouvrir votre hôtel et lui donner vie, vous pouvez le façonner selon vos exigences. Vous pouvez en prendre un qui existe déjà, l’exploiter de façon indépendante, sous contrat de gestion soit en franchise.
Qu’il soit repris ou créé, un hôtel indépendant accorde toute l’autonomie à la personne qui possède la propriété. Ce dernier est apte à contrôler lui-même la gestion de sa structure. Pour ce qui est de la clientèle, ce mode favorise une meilleure réactivité face aux demandes, et le service est assez personnel. Par ailleurs, le défi dans ce contexte dépasse largement une gestion externalisée ou une franchise (côté finance, côté savoir-faire et compétences).
Dans le sens où la franchise accompagne l’exploitant dans la tenue de son établissement et le mène sur de nombreux éléments, on ne peut que dire qu’elle est avantageuse. De plus, l’exploitant a la possibilité de tirer profit d’une certaine renommée et d’une référence connue.
Il ne faut pas exclure la possibilité de signer un contrat de gestion avec une société indépendante, mieux encore avec une chaîne hôtelière. Cela est aussi une opportunité pour le propriétaire du complexe hôtelier d’externaliser sa gestion vers des professionnels.
Étape 2 : Le remplissage de toutes les formalités afin de mettre sur pied son hôtel
Un hôtel est certes une entreprise, mais à l’opposé des autres il y a certaines formalités qui doivent nécessairement être remplies. Par ailleurs, vous devez :
Déclarer l’exploitation de votre hôtel
La déclaration de votre futur établissement doit se faire auprès de la préfecture du département au sein duquel il est positionné. Veillez à faire cette déclaration d’exploitation avant l’ouverture de votre hôtel. Il y a de ces départements qui exigent en plus une déclaration sanitaire en tant que mesure préventive contre les risques sanitaires.
Prévoir des assurances pour votre hôtel
Tout comme la déclaration d’exploitation, les assurances spécifiques de votre hôtellerie doivent retenir votre attention avant l’ouverture de votre établissement.
Toutefois, l’assurance Responsabilité civile professionnelle est indispensable. Face à certains risques, il y a également d’autres que nous vous recommandons :
- La garantie Perte d’exploitation : celle-ci est valable lorsqu’un sinistre est à la base d’une chute considérable de votre chiffre d’affaires. Cette garantie assure un capital afin de compenser le dommage qui est survenu ;
- L’assurance Homme-clé : Si à la suite de l’absence de votre gérant, du chef cuisinier ou de tout salarié, vous enregistrez des pertes, la présence de cette assurance va se charger de la compensation ;
- La garantie ALEA : Encore appelée garantie atteinte aux liaisons, à l’environnement et à l’activité, cette garantie vous permettra de bénéficier d’un fonds face aux évènements externes à l’hôtel pouvant causer des dommages sur votre activité (les catastrophes naturelles, voies d’accès sinistrées…).
Étape 3 : Respecter les démarches juridiques
Compte tenu du mode d’exploitation et de la forme juridique que vous choisirez, votre entreprise doit être en option « Société commerciale ». Les statuts doivent être mis par écrit ensuite déposés. Ce n’est qu’après cela que la société sera immatriculée du côté du Registre du commerce et des sociétés (RCS).
C’est pour cette raison qu’on dit que l’hôtellerie est une activité de nature commerciale. Avant le démarrage effectif des activités de votre structure, il est conseillé de créer sa société. Vous pouvez opter pour une SAS ou une SARL.
Par ailleurs, la SARL a l’avantage de donner des limites aux responsabilités des associés à hauteur de leur participation au capital social.
Une fois que votre établissement est ouvert, l’immatriculation de ce dernier se fera dans les 15 premiers jours. Pour cela, nous vous recommandons de régler au préalable les différentes formalités.
Étape 4 : L’obtention des licences et les autorisations nécessaires afin de rendre accessible votre hôtel
Que vous ayez prévu des travaux pour remettre à neuf votre hôtel, pour transformer les bâtiments existants, vous aurez impérativement besoin d’une autorisation. Elle peut être sous forme de déclaration préalable de travaux ou de demande de permis de construire. Ce document est à récupérer à la mairie de la commune à laquelle votre établissement appartient.
Par ailleurs, les services de bar ou de vente de boissons nécessitent une licence. La licence de troisième catégorie est réservée pour les boissons sans alcool et boissons fermentées. Elle concerne aussi les vins doux naturels qui vont de 1 à 3 degrés d’alcool. Quant à la licence de quatrième catégorie, elle permet la consommation sur place des autres alcools.
En définitive, procéder à l’ouverture de son hôtel est une valeur ajoutée pour l’économie. Mieux, c’est également un pas vers la modernisation de la zone qui l’abrite. Cependant, la mise en pratique des différentes étapes que nous avons abordées ci-dessus vous épargne certaines tracasseries.